En grandissant, j’ai suivi ma route, sans trop faire de bruit. Jusqu'au matin de mes 25 ans, où j’ai eu l'impression de passer à côté de ma vie. Alors j’ai tout envoyé valser et je suis partie. Je voulais comprendre ce que la vie pouvait offrir quand on ouvre les portes en grand. Moi qui n'avait jamais vraiment trouvé ma place, je voulais voir si je la trouverais ailleurs. J’ai passé sept ans à l’étranger, vécu mille vies, exploré, découvert, traversé des paysages et des émotions, fait des rencontres bouleversantes. J’ai dit bonjour, j’ai dit au revoir. J’ai traversé des peurs, des doutes, des épreuves et des deuils. J’ai vécu des moments vibrants, intenses — je me suis sentie plus vivante que jamais… mais toujours pas à ma place.

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Et puis, après des années à me chercher, me trouver, me perdre à nouveau... J’ai compris : si je voulais trouver ma place, il allait falloir la prendre. Cette quête de l’extraordinaire, du voyage, de l’aventure, n’était qu’un pansement sur mes blessures. La vie est faite de vagues, de cycles, de grands sauts et de petites décisions, de jours qui bousculent et de jours qui apaisent. Et ce qui compte, ce n’est pas le décor : c’est comment on l’habite et avec qui. J’ai découvert que vivre pleinement, ce n’est pas tout changer, ni courir après l’intensité, ni se cacher dans la sécurité. Vivre pleinement, c’est oser être présent, apprendre à se connaître, laisser de la place à ce qui nous appelle et accepter l’éphémère. C’est trouver l’extraordinaire dans l’ordinaire. Et c'est là, au milieu de tout cela, qu'on trouve sa place.​ Qu'on la crée. Qu'on la prend. ​

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Alors, à toi qui veux plus, sans savoir par où commencer. Toi qui sens que la vie t’appelle ailleurs, autrement, plus profondément. Toi qui ne veux plus vivre en périphérie de toi-même. Toi qui te demandes comment s’habiter, comment trouver sa place et se sentir enfin chez soi, partout. Je ne te souhaite pas une vie extravagante, ni tranquille. Je te souhaite une vie où tu décides, où tu explores avec curiosité quand c’est juste, où tu te poses quand c’est nécessaire. Une vie où tu te reconnais enfin. Parce que, la vraie transformation, ce n’est pas changer de monde, c’est apprendre à prendre ta place dans celui que tu choisis.​